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28 juin 2016

#ChallengeAZ : X comme André, enfant assisté de la série X

Aujourd'hui, j'aborde le parcours de mon arrière-arrière-grand-père maternel. La branche DERACHE est une branche que j'ai commencé à remonter très récemment, et comme habituellement dans mon arbre, j'ai trouvé un enfant né de père inconnu. Voici ce que je sais de son histoire.

Nous sommes à Paris, à l'hôpital LARIBOISIERE, 2 rue Ambroise Paré dans le 10ème arrondissement. Pauline DERACHE est venu accoucher de son fils. Elle est domestique, non loin de là au 82 rue Dunkerque, et a seulement 19 ans. Les témoins de la naissance seront deux employés de l'hôpital. Le petit André Paulin est né le 11 août 1888 à 22h. Il est né de père inconnu. Dans le registre des enfants assistés, on trouve mention d'André à l'année 1893, sous le matricule 107913. Grâce à @chronique92 qui a pu numériser le dossier, nous apprenons qu'André a été placé chez un couple, nommé BOIS-MARIN à La Bosse dans la Sarthe. Pauline habite alors un hôtel meublé au 49 rue Philippe de Girard à Paris, logement qu'elle quitte le 4 mai 1891. Le couple BOIS-MARIN ne touchant plus la pension de nourrice, l'hospice du Mans a accueilli André, lequel sera recueilli par le service des enfants assistés de la Seine, puisqu'il est né à Paris. Il est classé dans la catégorie des enfants abandonnés le 2 février 1893. Nous ne savons pas s'il a vu sa mère et à quelle date il a effectivement été placé chez ce couple. Cependant, la loi du 23 décembre 1874 et du 8 janvier 1875, dans l'article 7, précise que toute personne qui met en garde son enfant doit le déclarer à la Mairie de naissance ou à la Mairie de sa résidence. Les archives de la mairie du 10ème arrondissement ou de La Bosse (72) pourront peut-être nous en apprendre davantage.

André survivra à ce drame et effectuera son service militaire dans la Sarthe, où il est aide de culture. Il mesure 1m77 et a les cheveux châtains et les yeux bleus. Le 8 octobre 1909 il intègre le 1er Bataillon d'Artillerie à Pied, puis le 1er mars 1910 le 1er Régiment d'Artillerie à Pied. Neuf mois plus tard, il est nommé 1er canonnier servant. Il passe en disponibilité et obtient son certificat de bonne conduite.

Il effectuera une période d'exercice fin 1913 au 2ème Régiment d'Artillerie à Pied. A la mobilisation, il intégrera dès le 3 août le 3ème Régiment d'Artillerie à Pied. Malheureusement, le 7 septembre, il est fait prisonnier à Maubeuge. D'après un avis officiel du 1er mars 1915, il est interné au camp de Friedrichsfeld, dont une description est donné sur ce site
Gazette des Ardennes - 24 juin 1915 - page 4
Malgré les conditions de détention déplorables, il survit et est rapatrié le 10 décembre 1918 au Havre. Il obtient une permission de 60 jours jusqu'au 24 février 1918, date à laquelle il est incorporé au 3ème Régiment d'Artillerie à Pied. Démobilisé le 22 juillet 1919, il se retire rue Henri Boulard à Ecommoy. C'est pendant sa permission qu'il a épousé Yvonne Marie HAUTREUX le 1er février 1919 à Ecommoy. Il auront trois enfants, Daniel, Gilberte et Jacqueline.

Sur sa fiche matricule, on apprend qu'André est affecté en tant qu'aide-scieur à la scierie Luce à Ecommoy le 7 septembre 1936. Entre-temps en 1929, l'Etat lui a réquisitionné des chevaux.
Il décédera le 16 octobre 1968 à Ecommoy, à l'âge de 80 ans. A-t-il pu revoir sa mère ? A-t-il connu son père ?

Sources :
Archives de Paris
Archives départementales de la Sarthe
http://histoiresdepoilus.genealexis.fr/camps/camp-friedrichsfeld.php

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