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29 sept. 2014

Mort pour la France : François BONET (1889-1914)

Emplacement de la rue Sainte-Lucie à baho (66) - GoogleMaps
François Thomas Jean BONET apparaît sur le monument aux Morts de Saint-Estève (66) mais c'est  à Baho qu'il a vu le jour le 27 février 1889, rue Sainte-Lucie. Ses parents François Sylvestre Jean BONET et Marie Marguerite Catherine ROBERT se sont mariés 10 mois plus tôt à Saint Estève (66) le 28 avril 1888, en présence de Thomas et Joseph BONET, les frères de François, cultivateurs à Saint-Estève (66). En effet, François Sylvestre Jean est le frère de Joseph Etienne Bonaventure, le père de Joseph Thomas Pierre BONET, dont je vous ai présenté la biographie la semaine dernière. Dans l'acte de mariage, il est noté fils de Thomas BONET et Françoise GUIU. Voici ci-dessous un petit arbre pour y voir plus clair.
Arbre simplifié de descendance de Thomas BONET et Françoise GUIU

La famille BONET est donc originaire de Saint Estève, dans le quartier Llanas. Après leur mariage, François et Marie s'installent à Baho, la ville d'origine de Marie, dans le quartier Sainte-Lucie. François est cultivateur à la naissance de son aîné. On retrouve la famille sur les listes du recensement de 1891.

Recensement Baho (66) - 1896 - vue 13 - ADPO 10NUM6M243/12

En 1896, aucune trace de la famille, ni à Baho, ni à Saint-Estève. A partir de 1901, ils sont présents sur les listes de recensement de Saint-Estève, domiciliés aux Jardins. On y apprend que le père est régisseur de propriété chez Sèbe à Perpignan. Est-ce chez cette personne qu'ils ont habités 5 ans auparavant ?
Ils sont accompagnés de Jacques COMIGNON, domestique agricole.
Recensement de Saint-Estève (66) - 1901 - vue 20 - ADPO 10NUM6M275/172

Lors du recensement de 1906, nous apprenons la naissance de Jean, deuxième fils du couple durant l'année 1901. En effet, un Jean Raymond Pierre est présent sur la table alphabétique des fiches matricules de l'année 1921. François, l'aîné, âgé de 17 ans, est ouvrier agricole chez la Veuve SÈBE, son père étant métayer chez le même patron. A cette époque, le grand-père de François, Thomas, âgé d'environ 73 ans, habite avec la famille, aux Jardins à Saint-Estève.
Recensement de Saint-Estève (66) - 1906 - vue 23 - ADPO 10NUM6M287/172

En 1909, François est reconnu bon pour le service. Il porte le matricule 253. Nous en apprenons alors un peu plus sur son apparence et son degré d'instruction de niveau 3. De taille moyenne, il a les cheveux et les yeux châtains. Il est incorporé au 11ème régiment de hussards le 1er octobre 1910. Il est nommé cavalier de 2ème classe. Il obtient son certificat de bonne conduite et passe dans l'armée de réserve le 25 septembre 1912. Cinq mois plus tard, il épouse Marie PEIG, le 1er février 1913 à Saint-Estève (66)1
extrait fiche matricule classe 1909 - ADPO - vue 441 - 13NUM1R495

Rappelé au corps le 1er août 1914 lors de la mobilisation, il combattra à partir du 4 août jusqu'au 20 octobre 1914 dans le 1er régiment de Hussards.
La mobilisation a été difficile, d'après le Jounal de Marche des Opérations. En effet, "le commandement des escadrons a été donné à des lieutenants trop jeunes et  peu aptes à l'organisation d'un escadron"2
Le 20 octobre, on apprend grâce au journal de marche que François est parti du fort de Manonvilliers (Meurthe-et-Moselle) en reconnaissance avec 4 autres cavaliers, à 8h du matin, vers le nord-est. Ils sont accueillis par des tirs ennemis et François tombe sous les coups de feu. Ses camarades sont obligés de se replier et laisse François qui est porté disparu. Le cheval de François rejoint la troupe. Vers midi, le lieutenant de Lamerville part en reconnaissance avec 20 hommes mais ne retrouve pas le corps de François, il est officiellement déclaré mort au combat à cette date.

JMO 1er RH - Mémoire des Hommes - vue 5 - 26N894/3


Sa veuve touchera une pension de secours de 195 Francs au 2ème trimestre 1915, comme noté sur sa fiche matricule. 
extrait fiche matricule classe 1909 - ADPO - vue 441 - 13NUM1R495
 
Ont-ils eu un enfant ? Marie s'est-elle remariée ?



Sources :
1 Acte de naissance François Thomas Jean BONET - Etat Civil Baho (66) - ADPO - vue 256 - 9NUM2E209
2 Journal des marche des opérations du 1er régiment des hussards - site mémoire des hommes 26 N 894/3 - vue 5 - http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?&ref=SHDGR__GR_26_N_II
Acte de mariage François BONET- Marie ROBERT 28/04/1888 à Saint-Estève (66) - ADPO - vue 190 - 9NUM2E3330


17 sept. 2014

Mort pour la France : Joseph BONET (1884 - 1918)

Joseph Thomas Pierre BONET est né le 14 mai 1884 à Saint-Estève (66) du couple Joseph Etienne Bonaventure BONET et Thérèse Rose Angélique SAURET. Ils se sont mariés le 2 août 1883 également à Saint-Estève, puisqu'ils en sont tous deux originaires. Ils ont respectivement 22 et 19 ans. Le couple s'installe au Quartier Llanas, à proximité de leurs familles proches, rue qui rassemble nombre de cultivateurs et propriétaires.
A la naissance du petit Joseph, premier enfant du couple, le père est cultivateur journalier, mais lors du recensement de 1896, il est dénommé propriétaire. Le 21 avril 1888, Thérèse accouche de jumeaux, Dorothée Marie Françoise et Marcelin Célestin Christophe. Malheureusement, Marcelin décédera le 23 avril à 7h du matin et Dorothée le même soir à 22h. Joseph et Thérèse n'auront pas d'autres enfants. 

Recensement Saint-Estève (66) 1891
(ADPO 10NUM6M248/172 vue 19)

En 1901, le recensement indique que Joseph, âgé alors de 17 ans, travaille pour son père en tant que journalier agricole.

Joseph participe au service militaire suite à son tirage au sort (n°55) en 1905. Son degré d'instruction est évalué à 3. Il intègre le 13ème Bataillon de Chasseurs à Pied et passe au grade de soldat 1ère classe le 19 septembre 1906. Il obtient un certificat de bonne conduite et est mis en disponibilité fin septembre 1907. Il effectue ses deux périodes d'exercices en août 1910 et mai 1912 dans le 53ème Régiment d'Infanterie basé à Perpignan.

Fiche matricule Joseph BONET - 1000 (AD66 1R471 - vue 794)

Fiche matricule Joseph BONET - 1000 (AD66 1R471 - vue 794)

Fiche matricule Joseph BONET - 1000 (AD66 1R471 - vue 794)

Lors de la mobilisation, Joseph arrive à la caserne le 4 août 1914 et intègre dans un premier temps le 53ème. Il est blessé par un éclat d'obus le 15 septembre 1915 et se fracture la maxillaire inférieure gauche. Malgré cela, il continue les combats et il intègre le 130ème Régiment d'Infanterie le 29 juin 1917. Il est tué lors du combat de Merry Roche Chuffily, au ravin de Simide dans les Ardennes, le 11 octobre 1918.

Chuffilly-Roche (08)

Ses parents en sont avisés le 2 novembre 1918, quelques jours avant la signature de l'armistice.

Sources :
ADPO - registres de Saint-Estève - 9NUM2E3330 :
vue 77 - acte de mariage de Joseph Etienne Bonaventure BONET et Thérèse Rose Angélique SAURET (02.08.1833)
vue 96 - acte de naissance de Joseph Thomas Pierre BONET (14.05.1884)
vue 189 - actes de naissances de Dorothée Françoise Thérèse et Marcelin Célestin Christophe BONET (21.04.1888)
vue 189 - actes de décès de Dorothée Françoise Thérèse et Marcelin Célestin Christophe BONET (23.04.1888)
ADPO - registres de Saint-estève - 9NUM2E3327_3328 :
vue 503 : Acte de naissance de Joseph Etienne Bonaventure BONET (28.02.1861)
vue 572 : acte de naissance de Thérèse Rose Angélique SAURET (11.03.1863)

ADPO - registre matricules - 13NUM1R471 - vue 794 - Fiche de Joseph Thomas Pierre BONET (1000)

ADPO - Recensements de Saint-Estève :
10NUM6M238/172 (1886) - vue 19
10NUM6M287/172 (1906) - vue 18
10NUM6M275/172 (1901) - vue 17
10NUM6M260/172 (1896) - vue 18
10NUM6M248/172 (1891) - vue 19

3 sept. 2014

Espira-de-Conflent (66) : Exposition commémoration du centenaire 1914-1918

Comme prévu, voici l'article sur l'exposition commémorant le centenaire de la guerre 1914-1918, qui s'est déroulé à Espira-de-Conflent, dans les Pyrénées-Orientales, au mois d'août.

C'est à l'initiative de l'association des Amis de l'église Notre-Dame d'Espira que cette exposition a vu le jour. Les habitants du village ont été conviés à rassembler et apporter des témoignages, lettres, photos, médailles et autres objets et documents se rapportant à des soldats déclaré morts pour la France.
Voici quelques panneaux de l'exposition :

















Crédit photos : Sandrine Wuilleme

Bientôt sur ce blog un article pour chaque soldat Mort pour la France d'Espira-de-Conflent.



24 août 2014

Saint-Estève (66) : Concours de nouvelles "Une nuit dans les tranchées"

Concours de Nouvelles 2014Derniers jours pour achever l'écriture des nouvelles que vous souhaitez proposer afin de participer au concours relayé par la bibliothèque de la ville de Saint-Estève (66). Dernier délai : 27 août 2014 pour envoyer son manuscrit.


Voici le communiqué de la mairie :
Le thème de cette 9ème édition s’inscrit dans le cadre de la commémoration du centenaire de la première guerre mondiale :
« Une nuit dans les tranchées »


Ce concours est ouvert aux adultes et aux jeunes à partir de 8 ans. La remise des prix aura lieu le  vendredi 26 septembre à 19h15 au Théâtre de l’Etang, dans le cadre du festival «Les toiles» proposé par Les Rendez-Vous de Saint-Estève, partenaires du concours, du 25 au 27 septembre 2014 autour du thème « La guerre 14-18 au cinéma ».
 
Découvrez l'intégralité du règlement 2014 ici
 
A vos plumes !!

Je compte y participer, en serez-vous ?

14 août 2014

Espira-de-Conflent (66) : Commémoration du débarquement du 6 juin 1944

Affiche de la Mairie
 Durant la fête annuelle d'Espira-de-Conflent (66), ayant lieu traditionnellement le week-end du 8 août, a été organisée, à l'initiative du Maire et de son Conseil Municipal, une commémoration du débarquement du 6 juin 1944. En effet, un habitant d'Espira, Raymond COYDE, d'origine galloise, a participé au débarquement en tant que soldat de la 1ère Brigade des Services Spéciaux des Royal Marines Commandos sur les côtes normandes.




Léon LEBORGNE et Raymond COYDE, vétérans de la 2ème Guerre Mondiale
Remise de la médaille
et de la plaque par M. le Maire
A cette occasion, M. PORTA, le vice-président de l'association des Anciens Combattants de Prades, ainsi que M. Roger PAILLÈS, Maire du village, ont lu deux discours très émouvants sur l'engagement de Raymond COYDE dans ce conflit et son attachement au village dans lequel il s'est implanté suite à son mariage avec Monique, espiranenc de naissance.
Engagé volontaire à l'âge de 19 ans, M. COYDE a reçu à cette occasion une médaille et une plaque commémorative de la part de la ville. Il était accompagné du vétéran espiranenc Léon LEBORGNE. Etait présente également une troupe de musiciens de Prades, qui nous ont interprétés l'hymne gallois (pendant lequel M. COYDE battait la mesure du bout du pied) ainsi que la Marseillaise.






M. le Maire dévoile la plaque du Carré militaire
La cérémonie a également permis de dévoiler la plaque fournie par le Souvenir Français afin de signaliser le carré militaire consacré aux Poilus, dans le cimetière du village. Mme BOSSY, sous-préfet de Prades, a, lors de son discours, mis l'accent sur la patriotisme des espiranencs et des Français ayant combattu et la nécessité de transmettre aux jeunes générations, notamment grâce aux commémorations du centenaire de la Première Guerre Mondiale, l'implication, le courage et la bravoure dont ils ont fait preuve. En effet, sur les 73 soldats mobilisés originaires d'Espira-de-Conflent, 10 ne sont pas revenus, totalisant 13.7% de soldats décédés ou portés disparus, la moyenne nationale étant de 17.7% (1)

M. PAILLÈS (Maire), M. Coyde, Mme BOSSY (sous-préfet de Prades), 
et le conseil municipal d'Espira-de-Conflent (66)
Ci dessous, l'invitation de la mairie :

Le Maire,Les Adjoints,Le Conseil Municipal,
vous convient à la cérémonie organisée en l'honneur
de Monsieur Raymond COYDE
vétéran de la 1ère Brigade des services spéciaux
des Royal Marines Commandos
à l'occasion de l'année du 70ème anniversaire
du Débarquement de Juin 1944

En présence de
              Madame Mireille BOSSY Sous-Préfet de PRADES ainsi que les représentants des associations d'Anciens Combattants
              A l'issue de la Cérémonie, un vin d'honneur sera servi
sur la Plaça de la Rectoria

Le village d'Espira a également organisé, grâce à l'association des "Amis de Notre-Dame d'Espira", une exposition concernant la Première Guerre Mondiale, dont je parlerais la semaine prochaine.

Sources :
1 http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/premiere-guerre-mondiale/mobilises-tues-blesses.shtml 
Photos : Sandrine Wuilleme

31 juil. 2014

Du respect pour Nos Archives !

Minutier des actes de Me Onuphre SABATER
(AD66 - 3E1/895)
Je suis allée aux Archives Départementales vendredi dernier. Au fil de mes recherches, j'ai eu entre les mains le minutier des actes de Me Onuphre SABATER, notaire à Perpignan, recueillant les actes passés en 1601, écrit vers 1630. Magnifique écriture, papier parcheminé... Quel moment magique et quelle chance d'avoir juste devant moi un tel document !


Minutier des actes de Me Onuphre SABATER
(AD66 - 3E1/895)

Minutier des actes de Me Onuphre SABATER
(AD66 - 3E1/895)

Minutier des actes de Me Onuphre SABATER
dernière page (AD66 - 3E1/895)



Lors de ma lecture, je tourne la tête et à côté de ma table je vois une lectrice feuilletant un recueil d'actes datant environ des années 1700. Horreur, je la vois tourner les pages comme si elle feuilletait un "Marie-Claire", semblant se retenir de mouiller son index pour mieux tourner les pages !

Je tourne la tête de l'autre côté et vois une scène similaire à la table de droite !

Que se passe-t-il ? Est-ce le fait de consulter régulièrement ce type d'ouvrages qui fait que nous perdons la notion de rareté et de fragilité qui les caractérisent ?

Où est-ce l'envie de trouver rapidement ce que l'on cherche qui nous entraîne dans une fébrilité, nous faisant oublier l'attention que nous nous devons de porter à ces documents ?

Et pourquoi les deux agents des Archives n'interviennent-ils pas ?

Je me suis sentie choquée et presque trahie que quelqu'un puisse se permettre de traiter ces documents ainsi.

Avez-vous déjà vécu cela ? Comment avez-vous réagi ?



24 juil. 2014

#ChallengeAZ : l'heure du bilan

source : bge-hautsdefrance.fr
Il est temps de dresser un premier bilan à 1 mois du ChallengeAZ 2014.
Ma participation à ce challenge a été décidée tardivement lorsque j'ai eu connaissance de celui-ci par le blog de Sophie Boudarel en avril 2014. Venant d'ouvrir le blog, je pensais que le challenge me permettait d'avoir une ligne directrice pour alimenter mon jeune blog. J'ai été attirée par cette notion de défi et j'étais persuadée que ce challenge me permettrait d'approfondir mes connaissances.

Lors de ce challenge, j'ai donc réussi à tenir les 26 articles, publiés en temps et en heure, c'est une grande source de fierté pour ma première participation. Et pourtant, certaines lettres m'ont vraiment donné du fil à retordre et je n'avais aucun article d'avance avant mi-mai. La première semaine m'a permis de prendre de l'avance grâce aux premières lettres relativement plus aisées. En deuxième semaine, sont arrivées les J, H, K qui m'ont causé les premières difficultés. La petite saga familiale de l'énigme des soeurs PAPIN m'est venue en aide plus d'une fois, je l'avoue. La troisième semaine a été laborieuse : la fatigue qui commençait à devenir omniprésente et la difficulté des lettres. A ce moment, j'ai écrit au jour le jour. Lorsque j'ai vu poindre la dernière semaine, j'ai donné le dernier coup de collier, avec parfois des titres d'articles vraiment tirés par les cheveux, notamment pour le W ! Une fois le Z terminé, j'ai voulu faire un break, d'autant que j'avais mon déménagement à effectuer. Cela m'a permis de ne pas me jeter dans un bilan à chaud.

Concernant l'affluence sur le blog, on peut dire que le ChallengeAZ lui a donné un sacré coup de pouce ! Jusqu'à 100 visites par jour sur le mois de juin, avec en tout 2626 pages vues. Les lecteurs sont plutôt originaires des Etats-Unis même si j'ai plusieurs lecteurs assidus en France, en Russie et au Canada. Pas de secret, les flux entrants viennent à 80% de twitter, mais aussi par le site de genealogie.laviolle.info et un certain site webchat.freenode (merci au contributeur de ce site). L'article le plus vu à ce jour est celui sur l'entraide. Cette dernière semaine, ce sont les dernières lettres de l'alphabet qui sont les plus lues.

Le blog prend à présent un rythme estival. Mais les articles vont bientôt pointer le bout de leur nez !

Est-ce que je recommencerais l'année prochaine ? Absolument, avec un peu plus de préparation, même si je pense que certaines lettres non préparées m'ont vraiment permis de me dépasser en terme de recherches et d'écriture. D'ailleurs, plus le challenge avançait, plus j'ai ressenti une plus grande facilité à me mettre à écrire, mais aussi à travailler ma syntaxe.

Merci à Sophie Boudarel pour ce challenge et merci aux généablogueurs et lecteurs qui me suivent. Le soutien de la communauté m'a permis aussi de ne pas lâcher !

Voici le lien vers les 26 articles :

30 juin 2014

#ChallengeAZ : Z comme Zouave

Zouave 1910
18edelignesecondempire.clicforum.fr
Les zouaves sont des unités d'infanterie appartenant à l'Armé d'Afrique, ayant existé de 1830 à 1962. Créé lors de la conquête de l'Algérie, les régiments de zouaves sont constitués tout d'abord par des soldats d'origine kabyles.

Le terme zouave vient du mot zwava, nom d'une tribu kabyle. Faisant partie des troupes ottomanes lors de la prise d'Alger par les troupes françaises, ils furent intégrés dans le "Corps des Zouaves" en 1830, pour former deux bataillons de 700 hommes. Le recrutement est mixte, c'est à dire, français et indigènes. Ils touchent la même solde. En 1833, il est décidé de dissoudre les deux bataillons pour n'en former qu'un seul, toujours à recrutement mixte mais dont les conditions de recrutement sont plus strictes pour les indigènes.

Le premier régiment est sous le commandement de Lamoricière. En 1841, on réorganise les recrutements et les régiments ne sont formés que de français de métropole et d'Afrique de Nord, avec près d'un quart de juifs algériens. En 1852, Louis-Napoléon décide de porter à 3 le nombre de régiments et de les affecter à chaque province algérienne, sous une couleur d'uniforme différente. Les Algérois à Blidah, de couleur garance; le 2ème régiment à Oran, de couleur blanche et le 3ème régiment à Philippeville, de couleur jaune.

Les zouaves sont surtout connus pour avoir combattus durant le second empire, lors de la guerre de Crimée, à la bataille de l'Alma, lors de la campagne d'Italie, à Magenta et Solferino, lors de l'expédition du Mexique et la guerre franco-prussienne. A Magenta et au Mexique les 2èmes et 3èmes régiments sont décorés de la Légion d'Honneur pour leur courage et leur combativité.

Lors de la IIIème république, quatre régiments de zouaves sont reconstitués en 1872. Ils aident au maintien de l'ordre en Algérie et en Tunisie et participent à la pacification du Maroc. En 1881, Tunis et Bizerte deviennent villes de garnison pour le 4ème régiment.
Les zouaves prendront également part aux expéditions au Tonkin à partir de 1883, par la création d'un "Régiment de marche de zouaves".
Dès 1901, chaque régiment de zouaves détache un bataillon (le 5ème) en métropole, autour de Paris et près de Lyon.


Uniformes des zouves pour la guerre 1914-1918
imagesdesoldats.com
Neuf régiment de zouaves prendront part à la Première Guerre Mondiale. Les quatres régiments de l'armée active, trois nouveaux formés en décembre 1914 et janvier 1915 en Algérie, deux autres formés au Maroc. Leurs uniformes seront d'ailleurs modifiés après les premières batailles car trop voyants, pour ressembler aux uniformes de l'Armée d'Afrique, de couleur moutarde. Les unités engagées recevront de nombreuses décorations, dont la fourragère rouge de la Légion d'honneur, la fourragère jaune et verte de la médaille militaire et la fourragère de la Croix de guerre 14-18.

Certains diront que s'ils ont été aussi décorés, c'est parce que les zouaves mais également les troupes d'Armée d'Afrique,  se sont retrouvés dans les assauts les plus meurtriers. A Souchez (62), un site sur lequel les régiments ont subi de fortes pertes, porte le nom de Vallée des Zouaves.

Durant l'entre-deux-guerres, n'ont été gardés que six régiments, les quatre premiers, le 8è et le 9è.

En 1920 et 1927, ils participent à la campagne du Maroc, puis à la guerre du Rif.
En 1927, il est décidé que les zouaves feront désormais partie exclusivement des troupes de l'Armée d'Afrique et resteront pour permettre de couvrir l'Algérie, la Tunisie et le Maroc.

A la mobilisation de 1939, les effectifs des régiments de zouaves sont portés de 1850 à 2400, voire 3000. Quinze régiments de zouaves combattront. Comme pour la guerre précédente, les zouaves seront sacrifiés, sans réelle stratégie et pour la plupart, capturés.

Durant la guerre d'Algérie, les régiments des Zouaves serviront principalement au maintien de l'ordre jusqu'à leur dissolution en 1962.

Attention à ne pas confondre les zouaves avec les régiments des zouaves pontificaux, créés en 1860 à l'appel du pape Pie XI. Créé le 1er janvier 1861 sur le modèle des troupes de zouaves de l'armée française, dont l'uniforme exotique est très populaire au milieu du XIXe siècle, le bataillon des zouaves pontificaux, devenu régiment au 1er janvier 1867 est constitué de volontaires, majoritairement français, belges et hollandais, venus défendre l'État pontifical dont l'existence est menacée par la réalisation de l'Unité italienne au profit du Piémont. Leur histoire s'identifie avec la dernière décennie de l'État du Saint-Siège (1860-1870). Le régiment est licencié le 21 septembre 1870 à la suite de la disparition des États pontificaux. (source : Wikipedia)

Sources :

28 juin 2014

#ChallengeAZ : Y comme Y a du soleil !

Eus (66) source : sitedesmarques.com
Dans le sud, il y a du soleil, certainement. Mais où y en a-t-il le plus ? A Eus (prononcer [ews]), village le plus ensoleillé de France !

Petit village du Conflent, classé "Plus Beaux Villages de France", Eus est un village en escalier, accroché à la montagne. Il doit son renouveau à la visite impromptue d'un entrepreneur de spectacle sur place lors du festival de Prades, Jacques Canetti. Celui-ci a découvert entres autres Edith Piaf, Brassens, Gainsbourg, Gréco et Boris Vian. Charmé par les étroites ruelles et les pentes rudes du village, Jacques Canetti va y installer un café-concert. Suite à sa rencontre avec la seconde épouse de Boris Vian, Ursula, et au terme d'âpres négociations, le Festival "Les Nits de la Canço i de la Musica", Festival international de Jazz verra le jour. Des artistes comme Jacques Brel, Manitas de Plata, Félix Leclerc y ont officié. L'émission "Les 400 coups" a même été enregistrée par l'ORTF.



Emplacement d'Eus (6) - source :
location-et-vacances.com
Le premier nom d'Eus, "Elzina", provient du mot latin ilex, qui désigne le chêne vert. Et, en effet, à Eus, les collines sont recouvertes de chênes verts. En mille ans, ce village a vécu l'invasion sarrasine, puis la domination de Charlemagne. Dans les années 1000, les Comtes de Cerdagne font édifier un château. A cette époque, les villageois ont donc déserté le vieux village pour venir se mettre à l'abri de la forteresse. Le château a à présent disparu mais une église (appelée église haute) dédiée à Saint Vincent a été construite sur les ruines de la chapelle, au milieu du 18ème siècle. L'église basse, dédiée à Saint-Vincent, est classée monument historique. A noter que cette église abrite aujourd'hui un retable de Paul Sunyer, frère de Joseph. Vous avez, en cliquant ici, un très joli texte donnant des détails sur la construction de cette église.(1)

Le pic du nombre d'habitants a été atteint vers 1872 avec 690 habitants. Le village sera cependant déserté par manque de travail. Il aura perdu la moitié de ses habitants à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

A présent le village est habité par une majorité d'agriculteurs, plutôt installés dans le bas du village. Ainsi, un très grand producteur d'agrumes, cultive sur 4 hectares de terre plus de 190 espèces différentes d'agrumes. D'autre part, 10% des habitants du village sont des étrangers, anglais ou hollandais.

De nombreuses ballades peuvent s'effectuer au départ d'Eus, vers Comes et vers Arboussols, parmi les chênes verts.

Eglise Saint-Vincent d'en Haut à Eus (66) - Wikipedia


Sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Eus
http://www.les-plus-beaux-villages-de-france.org/fr/node/80
http://jeantosti.com/villages/eus.htm
(1) http://pyreneescatalanes.free.fr/Villages/Histoire/Eus.php

27 juin 2014

#ChallengeAZ : X comme Série X aux AD


La série X des Archives Départementales contient les documents concernant l'administration hospitalière (hôpitaux, hospices, asiles, maisons de santé), les bureaux de bienfaisance et d'assistance, l'assistance sociale (enfants assistés, orphelinats, assistances aux familles nombreuses...), la prévoyance sociale (secours mutuels), et les assurances sociales (sécurité sociale).

source : casafr.pagesperso-orange.fr
Dans les Pyrénées-Orientales, le seul hospice dépositaire des enfants trouvés est l'hospice Saint Jean ou hôpital Saint Jean. Cet hôpital a été fondé en 1116 par Arnaud Gaufred, comte du Roussillon et fait partie des établissements médicaux les plus anciens de la Catalogne et du Midi de la France.
Agrandi puis reconstruit au 15ème siècle, dans un premier temps, l'institution avait pour vocation le secours aux pauvres de la Cité. Puis, l'hôpital a évolué pour s'occuper des soins à la population de la ville.

En 1808, l'empereur Napoléon Bonaparte souhaite réunir l'institution civile et militaire, l'hôpital va quitter ses locaux et rejoint ceux de l'Hospice de la Miséricorde, rue Foch, proche du lieu de soins des blessés de la guerre d'Espagne.

Suite au progrès des méthodes de soins et la croissance de la population, l'hôpital doit quitter les locaux de l'hospice, devenu trop exigus. Il est décidé la construction d'un  hôpital suburbain. Les travaux dureront près de 20 ans, interrompus lors de la Première Guerre Mondiale. Enfin, en 1928, l'hôpital quitte les locaux du centre et s'installe dans le quartier du Haut-Vernet, sur plus de 13 hectares. Il est construit sur le mode pavillonnaire. L'hôpital subit à nouveau des transformations en 2012 et 2013.

A noter que, durant la seconde Guerre Mondiale et l'occupation de la zone libre, certains agents hospitaliers et médecins ont contribué à camoufler le matériel médical laissé par l'armée française, cacher une quinzaine de personnes d'origine juive, et à collaborer aux réseaux de résistance. 3 agents ont été arrêtés, 1 a été fusillé et 12 ont été déportés dont 5 seulement sont revenus vivants.

Page de garde du rapport du préfet (1876)
source : gallica
Nous sommes en 1875, durant la IIIème république. Plusieurs lois constitutionnelles sont votées concernant le Sénat, la Chambre des Députés, la qualité d'électeur. La France se déchristianise (15% des enfants nés à Paris en 1875 ne seront pas baptisés). Le préfet des Pyrénées-Orientales a diligenté M. Joseph BOCAMY, médecin originaire du département, pour établir un rapport du service des enfants assistés.

Un seul hospice est concerné, l'hôpital Saint Jean, qui gère le mouvement de ces enfants entre ses locaux, la "campagne" et les familles de ces enfants. Le service des enfants assistés aura géré sur cette année 143 nouveaux enfants qui rejoindront les 424 déjà présents en début d'année. A la fin de l'année, seuls 376 enfants seront encore sous la responsabilité de l'hospice. Il s'agit d'enfants trouvés, abandonnés pour 41% d'entre eux ou orphelins. L'hospice accueille ou suit également temporairement des enfants dont les familles ne peuvent subvenir aux besoins, soit par indigence, soit par maladie.



Il n'y a pas de différence notable concernant la proportion de garçons et de filles parmi les enfants assistés.

Concernant les enfants en bas âge, le rapport énonce la nécessité d'augmenter le salaire donné aux nourrices "à la campagne" à 15 francs par mois pendant les deux premières années de l'enfant et d'y ajouter une prime d'encouragement pour les nourrices qui auraient pris soin d'un enfant dès son plus jeune âge jusqu'à son sevrage.Elles touchent 18 francs d'allocation lorsqu'elles font vacciner les enfants confiés.

Le service des enfants assistés fournit aux  familles nourricières des vêtures, décomptés par âge. Cela permet de dénombrer que 53% des vêtures distribuées concerne la catégorie des 8-12 ans, contre 28% pour les 5-8 ans. Un seul cas de vol de vêture pour un enfant de la famille de l'accueillant est dénombré cette année 1875.

Dans ce rapport, nous apprenons que dans l'ensemble les familles nourricières s'occupent correctement des enfants qui leurs sont confiés, dans le sens où ils leur permettent d'aller à l'école et de suivre une éducation religieuse. Pour cela, l'Etat leur distribue une prime de 50 francs à la première communion des enfants, mais aussi des primes "d'encouragement" allant de 3 à 8 francs s'ils sont présents à l'école. L'Etat récompense également les instituteurs qui encouragent les familles nourricières à envoyer les enfants à l'école. De plus, concernant les enfants de plus de 12 ans, les familles  nourricières leur permettent d'apprendre un métier et bien souvent les gardent au-delà de l'âge de 12 ans. 

Le rapport contient un tableau dénombrant la répartition des dépenses du service. 37% des dépenses sont dus aux frais d'assistance des enfants secourus temporairement. Le deuxième poste de dépense concerne les pensions versées aux familles nourricières à la campagne.

 Concernant ces enfants dits de la 2ème catégorie, c'est à dire âgés de 12 à 21 ans, on apprend ainsi que 53% d'entre eux exercent les métiers de bonnes d'enfants ou servantes pour les filles et domestiques pour les garçons. L'administration place 20 garçons en apprentissage et le reste des enfants (47%) sont chez des parents nourriciers ou cultivateurs. Certains enfants posent des problèmes conduite et le service des enfants assistés essaie de gérer leur surveillance, voire leur correction. Le détail des corrections et punitions n'est cependant pas détaillé !

Ce rapport permet de mieux cerner la gestion du service des enfants assistés mais aussi leur quotidien, fait de certificats de vie et de vaccination, pour lesquels on semble se soucier de leur apporter l'allaitement de deux ans nécessaires à leur bonne santé et de leur apprendre un métier. On apprend ainsi les recommandations médicales de l'époque concernant les enfants.
A travers ce rapport, on peut aussi mesurer la pression exercée sur les filles-mères dont les grossesses sont qualifiées de fautes (aucune mention de viol n'est abordée). celles-ci sont le plus souvent chassées de la maison paternelle et ne peuvent plus assurer l'entretien de leur ou leurs enfants. La plupart des filles-mères demandant un secours sont âgées de 20 à 25 ans.

Le service de l'assistance publique gère également les filles et jeunes filles (légitimes de familles indigentes), placées au Bon-Pasteur. Il s'agit d'une ancienne maison de redressement créée en 1839 ayant pour vocation de recueillir les filles repenties et les jeunes filles et femmes frappées de condamnations correctionnelles. D'abord située dans le quartier Saint Jacques, l'établissement a emménagé le long des quais de la Basse. L'instruction données aux jeunes filles leur permet d'apprendre à lire, écrire et coudre.


Bien d'autres informations peuvent être retirées de ce rapport, elles feront l'objet d'un prochain article.

sources :
http://www.ch-perpignan.fr/fr/mieux-nous-connaitre/carte-identite/peu-d-histoire.html
http://ca.wikipedia.org/wiki/Joseph_Bocamy
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6133591r.image (vue 236)

26 juin 2014

#ChallengeAZ : W comme W, ah non, comme 53 !

Drapeau du 53e RI
Comme évoqué dans l'article G, plusieurs joueurs de l'ASP Morts pour la France ont fait partie du 53ème Régiment d'Infanterie. Quatre joueurs de l'ASP (futur USAP) pour être exacte, feront partie de ce régiment basé en garnison à Perpignan lors de la mobilisation pour le conflit de la Première Guerre Mondiale.
Sa devise est "Plutôt mourir que faillir". Durant le conflit, la devise se transformera en "No Passareu" (vous ne passerez pas). Les conflits auquel il a participé sont notés sur son drapeau en lettres d'or.

source : Jean Tosti
Lors de la mobilisation d'août 1914, le régiment, composé majoritairement de Catalans et de Languedociens, était cantonné à la citadelle de Perpignan. Deux compagnies sont à Mont-Louis, une à Collioure et une au Fort de Bellegarde au Perthus. Le 7 août 1914, le régiment traverse les rues de Perpignan dans l'exaltation, commandé par le colonel ARBANERE, au son de la Marche Lorraine. En effet, ce régiment existe depuis 1658 et était dénommé à l'époque "régiment allemand d'Alsace".
Après deux jours de voyage, le régiment débarque à Mirecourt le 9 août en Lorraine.
Les soldats sont intégrés à la IIème Armée commandée par le général de CASTELNAU. Dès le lendemain, les marches forcées les emmènent vers Avricourt. Premier contact avec l'ennemi le 15 août, les obus tombent. Le lendemain, le régiment passe la frontière. Après un bivouac de 2 jours, et un passage en réserve, le régiment passe à l'offensive le 19 août à la lisière de la forêt de Vulcain à proximité de Rorbach. Raymond SCHULLER sera tué le lendemain lors de l'offensive allemande, ainsi que le général ARBANERE. Le régiment avance et arrive à Franconville le 26 août. On récupère 400 blessés allemands soignés à l'église et dans des granges, ainsi que des vivres.
Au 8 septembre, le 53e RI doit rejoindre Nancy; les Allemands menacent la capitale de la Lorraine. Après plusieurs déplacements de troupe, au petit matin du 24 septembre, le régiment attaque le bois de Voisogne, tenu par les mitrailleuses allemandes. Ce jour-là cinq officiers sont tués et trois grièvement blessés. François FOURNIÉ, demi de mélée de l'ASP décède au Bois de la Hazelle.
Après un progression difficile, le régiment va se cantonner au repos dans la région de Soissons du 8 au 15 octobre.

Après une courte bataille sur le Chemin des Dames, le régiment se porte vers Oostarven. Il fait désormais partie du détachement d'Armée de Belgique. La bataille de l'Yser se prépare. Le général FOCH a rassemblé 5 corps d'armée contre les 13 concentrés par l'ennemi.
La journée du 1er novembre sera laborieuse, faite d'avancées et de reculades, dans l'attente de renforts qui viendront un peu trop tard pour sauver le soldat Joseph LIDA, 3ème ligne de l'ASP. Voici le récit de cette journée par catherine GASNIER (Ancestramil) :

"Le 1er novembre, à minuit trente-cinq, les Hindous qui se trouvaient à notre gauche se sont repliés ; le 2e bataillon, sous le commandement du capitaine LERMIGEAUD , est envoyé pour tenir tête à l'ennemi. 
A dix heures, l'ordre est donné de reprendre l'offensive partout. Le 53e fait partie d'une colonne d'attaque placée sous les ordres du colonel commandant la 63e brigade ; il doit appuyer sa droite au chemin Oostavern-Groenlinde (Rosteville). 
Les compagnies du capitaine LERMIGEAUD à gauche prendront comme direction la lisière sud du château d' Hollebecke et le village d' Hollebecke. Une violente canonnade sur le front fait subir des pertes sérieuses aux compagnies qui, néanmoins, se maintiennent à leur place. La progression est difficile ; les éléments de droite se sont repliés, mais la situation critique est rétablie. 
A seize heure trente, la canonnade devient de plus en plus intense; tout est bouleversé, plusieurs officiers sont tués; l'ennemi, de plus en plus nombreux, nous écrase sous sa masse. Le régiment, débordé par les deux ailes, se trouve dans une situation pénible ; le colonel demande avec insistance du renfort qui n'arrive pas. 
Pour éviter l'encerclement, le colonel donne l'ordre de se reporter à quelques centaines de mètres en arrière. Les hommes sont épuisés. 
Enfin, les bataillons de chasseurs tant attendus arrivent et l'ordre est donné de reprendre l'offensive. La 3e compagnie du 53e se porte en avant. La position perdue un instant avant est reprise et le 10e bataillon de chasseurs peut ainsi s'installer aux avants-postes, sur les hauteurs de côte 40, sans coup férir. 
Cette journée glorieuse pour le régiment avait coûté de nombreuses pertes."

Avant le départ au combat, en 1914 à Perpignan (66) - source : Jean Tosti
Après plusieurs combats d'une force inouïe dans cette région, le 7 et le 8 novembre, le régiment part vers Zillebecke relever les Anglais. Il subira des pertes effroyables dont François NAUTÉ, 2ème ligne de l'ASP, tué le 9 novembre 1914.

Après plusieurs combats glorieux, le 53ème Régiment d'Infanterie participera aux combats en Champagne en 1915. En 1916, ce sera au Fort de Vaux, en 1917, aux Eparges, au Bois de Courrières et enfin en 1918, la bataille de la Somme. Le régiment ne s'arrêtera qu'à la capitulation des Allemands.

"A 23 heures, un ordre du G.Q.G. ordonne à toutes les unités de rester sur leurs positions. Le 11 novembre à 5 heures 30 , nouveau message : le maréchal FOCH prescrit la suspension des combats à 11 heures. La guerre est finie «On s'embrasse sans distinction de costume ou de grade ». "

Le régiment reste dans les Ardennes jusqu'en mars 1919. Après une cérémonie par le général DEVILLE, le 31 mars, lequel remet au régiment la fourragère aux Couleurs de la Croix de Guerre, le régiment rentre à Perpignan en septembre, sous les acclamations de la population catalane. Le 53e RI sera dissous le 1er janvier 1920, suite à la réduction des Armées, et le drapeau sera conservé par le 80e RI avant de rejoindre les Invalides.


Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/53e_r%C3%A9giment_d%27infanterie_de_ligne
http://www.pages14-18.com/B_PAGES_HISTOIRE/ORGANIGRAMMES/RI/ORG.INFANTERIE3.htm#53
http://www.ancestramil.fr/uploads/01_doc/terre/infanterie/1914-1918/53_ri_1914-1918.pdf
http://1418regiments.canalblog.com/archives/2007/01/17/3997528.html
http://jeantosti.com/caserne/caserne.htm